Thierry Hebraud, CEO de la MCB Ltd : « La MCB renforce son ancrage mauricien tout en poursuivant son expansion à l’international »

Port-Louis, le 4 juin 2024 : La MCB poursuit son expansion à l’international, en particulier en Afrique, tout en demeurant solidement ancrée à Maurice. Thierry Hebraud, le CEO de la MCB Ltd, explique, dans un entretien exclusif que, malgré le fait que la banque intensifie son expansion internationale, ses racines locales restent sa force.

D’une banque exclusivement locale, la MCB est devenue un acteur régional, puis international. Malgré cette expansion au-delà des frontières de Maurice et de l’océan Indien, la banque demeure profondément dans le tissu socio-économique de Maurice.

Identité mauricienne

Thierry Hebraud, CEO de la MCB Ltd depuis le début de l’année, est convaincu que la banque maintient son identité mauricienne, tout en développant ses activités dans la région et en Afrique. Dans un entretien exclusif disponible sur la chaîne YouTube de la MCB (https://youtu.be/Yc8U0xhe03M), il explique que c’est la banque mauricienne qui a permis à la banque internationale de se développer, et qu’on ne peut que continuer à briller à l’étranger si on continue d’être un leader à Maurice. L’une ne peut exister sans l’autre. Il déclare : « la MCB est intimement liée à l’économie et à la culture de Maurice. Ce sont nos racines, à Maurice, qui nous ont permis cette expansion à l’international ».

Deux banques

Avec près de 186 ans d’existence, la banque a traversé des changements économiques et sociaux majeurs et peut aujourd’hui se vanter d’être une institution à la fois locale et internationale. Thierry Hebraud souligne le défi de fournir un service optimal à chaque client, que ce soit à Maurice ou à l’étranger : « Je dirige aujourd’hui deux banques, l’une locale et l’autre internationale; et un de mes challenges est de m’assurer de donner un service optimal à chaque client, tant localement qu’internationalement ».

Le MIFC comme tremplin

En approfondissant sur les racines mauriciennes de la MCB, Thierry Hebraud explique comment le centre financier local (Mauritian International Financial Centre) a été un tremplin essentiel pour les activités internationales de la banque. Cette dernière a ainsi été en mesure de bénéficier de la position stratégique de hub financier de Maurice entre l’Asie, l’Europe, le Moyen Orient, les Etats Unis et l’Afrique. « Le MIFC nous a donné de la visibilité et nous a permis un positionnement exceptionnel », fait ressortir le CEO de la MCB Ltd.

Soutenir l’économie

Thierry Hebraud rappelle également comment la banque a été intrinsèquement liée au développement du secteur textile, il y a plus de 30 ans, bien que cela, l’avoue-t-il, ait pu avoir des impacts financiers négatifs pour l’entreprise. « Ce secteur a permis l’émergence d’une classe moyenne à Maurice et, en tant que banque, nous bénéficions de cette classe moyenne », explique Thierry Hebraud. Leçon à en tirer : « ne pas se contenter sur l’immédiateté de ce que l’on fait », explique aussi ce dernier. Plus récemment, la MCB a joué un rôle clé dans le soutien de l’économie suite à la pandémie de Covid-19, contribuant auprès des autorités à remettre le pays sur la voie de la croissance.

Accompagner la transition

Consciente des enjeux environnementaux actuels, la MCB est à l’avant-garde de la transition de Maurice vers une économie bas-carbone, offrant des prêts à taux préférentiels pour accompagner cette transition. Thierry Hebraud souligne l’urgence de traiter l’érosion des plages, un phénomène ayant un impact économique négatif sur le tourisme, un pilier majeur de l’économie mauricienne.

Expansion africaine

En ce qui concerne l’expansion africaine de la banque, Thierry Hebraud précise que la MCB s’engage dans des activités de niche, notamment le financement des secteurs du pétrole et du gaz, ainsi que les investissements en capital-investissement. « La MCB est la première banque africaine pour le pétrole et le gaz. L’Afrique a besoin d’un mix énergétique incluant les énergies fossiles pour son développement, » déclare-t-il. Il ajoute que la banque voit un grand potentiel dans le secteur du capital-investissement en Afrique, profitant du désengagement des grandes banques internationales.