En amont de la prochaine réunion de la Commission des Thons de l’océan Indien (CTOI) qui se tiendra aux Seychelles du 16 au 20 mai 2022, la Sustainable Tuna Association (STA) souhaite souligner à nouveau l’importance de la durabilité économique, environnementale, sociale et économique de ses membres d’un point de vue local, régional et international.
La STA a été officiellement lancée par Princes Tuna et IBL Seafood en novembre 2021 et rassemble des entreprises de transformation du thon et leur chaîne de valeur associée.
« La durabilité du thon n’est pas un sujet nouveau, c’est un problème récurrent depuis un certain temps et qui est devenu encore plus crucial ces dernières années. En ce qui concerne le thon Albacore (Yellowfin), il est clair et urgent de reconstituer les stocks conformément aux conseils du comité scientifique de la CTOI pour le bénéfice à long terme de toutes les parties prenantes de l’océan Indien, des entreprises, de nos membres et des milliers de personnes qui constituent la main-d’œuvre de l’économie des produits de la mer du pays », explique Cougen Purseramen, président de la STA et directeur de l’exploitation d’IBL Seafood.
La STA souhaiterait également exprimer son appréciation des efforts continus du ministère de l'Economie bleue, des Ressources Marines, de la Pêche et du Transport maritime, pour atteindre des objectifs communs en termes de durabilité des stocks, essentiels à la survie de l’industrie. Le thon est une ressource importante pour de nombreux pays en termes de nutrition, de sécurité alimentaire, de développement économique et surtout, de moyens de subsistance. L’océan s’est avéré être la clé de notre avenir, l’enjeu commun étant de tout mettre en œuvre et faire de notre mieux pour le préserver de manière durable.
L’industrie a également le devoir d’assurer la durabilité sociale et économique du secteur. Plus de 8 000 emplois directs et 25 % des exportations mauriciennes sont en jeu : la pérennité du stock de thon n’est pas seulement une question de survie, mais elle est existentielle. C’est la raison pour laquelle la STA considère que les États côtiers qui ont refusé de participer aux limitations des captures doivent prendre conscience du rôle qu’ils jouent dans notre économie mondiale interconnectée et revenir dans les négociations.
Le Comité scientifique de la CTOI a appelé à une nouvelle réduction des prises d’albacore, et tous les membres de la CTOI devraient contribuer à cet objectif. Ils souhaitent également attirer l’attention des membres de la CTOI sur la nécessité de prendre des mesures concernant le thon listao (Skipjack). Même si actuellement il n’y a pas de surpêche, il y a en ce moment des signes que les prises au cours des dernières années ont été élevées, bien au-delà du RMD (rendement maximal durable). Une approche plus conservatrice serait appropriée pour prévenir les problèmes futurs. Toutefois, le fait d’avoir des quotas distincts pour chacun des thons tropicaux pourrait s’avérer difficile à articuler pour certains engins de pêche, à savoir, les thoniers senneurs, qui pourraient nécessiter des ajustements spécifiques à cause de sa méthode de pêche multi-espèces.
DISPOSITIFS D’AGRÉGATION DE POISSONS (DCP)
La STA accueille favorablement les propositions relatives à la réduction des DCP et à l’introduction progressive de DCP biodégradables. La STA est favorable à d’autres mesures de la CTOI visant à améliorer la gestion des DCP, y compris la réduction en nombre, si ces mesures sont soutenues scientifiquement et basées sur des données. « L’océan Indien a déjà le plus faible nombre de DCP par navire à travers tous les océans », commente M. Purseramen. « Des interdictions arbitraires de DCP et/ou des périodes de fermeture en l’absence de preuves scientifiques auraient un impact disproportionné sur les secteurs de la transformation à Maurice, aux Seychelles et à Madagascar et mettraient gravement en danger des milliers d’emplois dans la région, en provoquant une pénurie d’approvisionnement qui pourrait conduire à la fermeture des usines ».
La Sustainable Tuna Association est composée d’entreprises du secteur des produits de la mer– listées ci-dessous – qui souhaitent faire entendre leur voix sur la durabilité des stocks de thon de l’océan Indien.